Costume : Peau verte foncée, prothèses buccales.
Parler : Quelques mots, langage Krolosse fournis par l’organisation.
Coutumes : Aucun frein moral. Incapable de satisfaire autre chose que ses plus bas instincts.
Gouvernement : Des hordes divisées qui naissent puis disparaissent.
Religion Principale : Iral, Uvist
Dirigeant : Aucun
Écu : Aucun
Clans importants: Aucun
Capitale : Aucune
Quelques détails :
Un sage a dit un jour que la nation krolosse était à l’image du feu : rapidement assemblée, ameutée pour consumer tout sur son passage, et dissipée aussi rapidement qu’elle est née. Il n’y a donc pas d’État stable, comme il n’y a pas de flammes en dehors de l’incendie. Par contre, le brasier krolosse n’est jamais éteint : même lorsqu’il ne brûle rien, on en perçoit encore les volutes de fumée, la chaleur couvant par-dessous les cendres. Ainsi, on trouve toujours des groupuscules pillant, ravageant un peu partout dans les forêts aux alentours de port-Onil. Toutefois, l’histoire montre que de larges hordes peuvent se former à une vitesse ahurissante lorsqu’il est question de dépecer de gros morceaux, telles les colonies de Port-Saor, de Tyris, ou encore des bourgades massipis. Toujours, ces troupeaux affreux surgissent comme des vagues déferlant sur toute vie, écrasant tout, puis finissent par s’entre-dévorer une fois qu’ils ont tout engloutis.
D’aucuns prétendent que les Krolosses étaient autrefois des massipis qui demeurèrent trop longtemps investis des esprits de la forêt. D’autre encore préfèrent attribuer la rage de ces bêtes sanguinaires à l’influence maléfique de démons filtrant à travers des failles dans le tapis moussu de la végétation ou encore insufflé par la piqûre des moustiques. Nul n’ayant effectivement assisté à ce genre de transformation, on préfère habituellement considérer qu’ils sont cousins des sangliers et des ours, auxquels ils ressemblent à s’y méprendre. À cet effet, une histoire assez obscène circule d’ailleurs parmi les colons saoriens, impliquant une femelle Massipi, un ours et une nuit froide… À ce titre, l’accouplement des Krolosses se fait toujours dans la violence, toujours bref et sanglant, n’impliquant pas forcément deux Krolosses, mais donnant toujours pour progéniture une telle monstruosité, comme si leur semence détruisait toute autre nature sans pourtant atténuer la fertilité.
Autrement, il n’est pas rare de voir quelques individus particulièrement intelligents tenter d’unifier les Krolosses en clans plus étendus, mais jusqu’à présent ces efforts ont toujours été réduits à néant, soit par la stupidité de ces créatures, soit par leur agressivité maladive. Ainsi, ces chefs furent parfois défiés et vaincus avant que d’avoir pu asseoir leur règne, d’autres fois leurs ordres furent exécutés avec bigoterie, menant la tribu nouvellement née au massacre et à la ruine. Dans tous les cas, ces créatures d’exception, possédant de plus larges espérances que leurs frères, sont toujours traitées en parias, jamais respectées, hormis lorsque leurs imprécations sont doublées du charisme, de l’intimidation, et de la force d’une solide escorte de Krolosses illuminés.
Malgré leur incapacité à se regrouper, malgré leur cannibalisme patent, malgré qu’ils soient pour la plupart impitoyablement massacrés lorsqu’ils sont trouvés en nombre inférieur par les tribus massipis ou les groupes de colons saoriens près de Port-Onil, le peuple krolosse ne cesse de se multiplier, et sa fertilité est comparable à celle des rats. Véritable infestation, ils pullulent dans les recoins les plus sombres des forêts sans que l’on parvienne à leur faire passer le goût de s’approcher toujours plus près des zones civilisées.
Mentalité des Krolosses :
Le commun des mortels sera tenté d’attribuer la même psychologie au Krolosse qu’au sanglier. Le combattant averti saura se défaire d’un tel préjugé, car il pourrait lui coûter très cher. Certes, les Krolosses ne raisonnent que très peu. Cela ne signifie pourtant pas qu’ils soient imbéciles ou débiles. Ils ont de l’homme sa capacité à élaborer certaines stratégies, certains pièges rudimentaires – quoique fort efficaces ! – et peuvent même comprendre certains concepts tels que « danger ». De même, leur langage, bien que peu développé, leur permet de se transmettre certaines connaissances. À ce titre, on sait aussi que le goût des Krolosses pour la viande n’est pas simplement celui d’un carnivore sans cervelle, mais peut parfois s’élever jusqu’à celui d’un amateur : on a parfois aperçu des Krolosses préparer du ragoût au fumet absolument délicieux. Bien entendu, on profita de leur inattention pour les massacrer, et l’on ne se risqua pas à tester leur art culinaire. Néanmoins, il est indéniable que ces êtres tiennent de l’homme au moins autant que de l’animal.
Autre différence avec la bête, le Krolosse possède un appétit pour la souffrance d’autrui qui n’est pas sans rappeler celui des individus honni par la société humaine. Ainsi nous obtenons donc des créatures puissantes, voraces comme des prédateurs, non entravées par les convenances des sociétés plus civilisées, moins restreintes encore par quelque morale que ce soit, qui plus est mues par un instinct cruel et égoïste qui les pousse à assouvir immédiatement leurs moindres pulsions, leurs moindres envies. Ce dernier trait de caractère les mènes d’ailleurs souvent à tomber dans les embuscades tendues par de plus fins chasseurs qu’eux-mêmes…